Les dessins choisis portent sur trois thèmes : Transmettre les identités, Sur la terre, and Nos histoires. Cliquez et explorez.
Les Inuits avaient leur propre façon de faire, comme de jouer au bras de fer. Ce qu'on nous a appris de la vie traditionnelle, ce n'est pas que le travail acharné; c'est aussi les jeux et les danses au son du tambour quand nous avions une abondance de nourriture.
Ham Kadloo, 2016 (Pond Inlet)
Quand je pense à mes ancêtres qui vivaient à cette époque lointaine, alors qu'il n'y avait pas de magasins et que personne ne restait [en ville], que tout le monde habitait des camps et était capable de survivre. Je suis très reconnaissant à ces gens – qui arrivaient à survivre avec rien, seulement avec le territoire et leurs outils – et à leur savoir aussi, car s'ils n'avaient pas survécu, nous ne serions pas ici.
Gamaili Kilukishak, 2016 (Pond Inlet)
C'est mon rôle, semble-t-il, de parler de la vie d'autrefois et de raconter les histoires que m'a transmises mon défunt père. J'essaie de les transmettre à d'autres. Je crois qu'il nous appartient à nous, membres de la vieille génération, de continuer à parler d'elles, même si nous ne les utilisons pas, pour que ce savoir demeure.
Joanna Kunnuk, 2016 (Pond Inlet)
Jemima Angelik
Nutarak Pond Inlet NU 1915
Jeux de ficelle et ayagaq
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7691
Ce dessin montre différents motifs formés à l'aide de ficelle et une sorte de bilboquet inuit appelé ayagaq, avec lequel on joue à l'intérieur de l'iglou. L'artiste répertorie les différents motifs du jeu de ficelle (kayak et piège à renard) et en ajoute d'autres au verso. Ces jeux permettaient de raconter des histoires et de donner des leçons de vie dans la joie et l'humour.
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Célébration et danse de tambour
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6955
Inscription au verso : « Il danse comme on le faisait autrefois. Ils chantent aussi. Les femmes chantent "Ayaya, ovanga, oya, ayaya". La personne qui danse dit "Eya". »
Jemima Angelik Nutarak
Pond Inlet NU 1915
Chants de jonglerie
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6917
TCette femme vêtue d'un bel amauti en cuir de caribou jongle avec des pierres et chante un chant ajaja qui parle de son monde. Inscription :
« …qui sont tes oncles.
Chanter ajaja
Outils,
À travers l'aiguille,
Les points, chanter ajaja… »
Singing Ajaja…"
Jemima Angelik Nutarak
Pond Inlet NU 1915
Ce qu'il nous reste de l'ancien temps
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6839
Inscription au verso : « Ces gens cherchent les objets des Tunits (peuple de Dorset). Ils avaient beaucoup de jouets et d'outils. Des ulus, des aiguilles, des chaudrons de style ancien. Nous avons trouvé beaucoup d'objets anciens. Je connais bien des histoires et légendes sur les Tunits. »
Jemima Angelik Nutarak
Pond Inlet NU 1915
Patrons d'amautik et styles régionaux
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6931
Cet artiste met un soin méticuleux à dessiner et à nommer toutes les parties d'un amautik (parka à capuche pour femme) en cuir de caribou, avec leggings et kamiks (bottes) assortis. Les patrons n'étaient jamais faits à l'avance. Tous les morceaux que l'on voit ici ont été mémorisés et coupés à la bonne taille sans l'aide d'un ruban à mesurer, une entreprise technique et intellectuelle étonnante.
Therese Maktar
Pond Inlet NU 1930–2013 Pond Inlet NU
Tatouages de femmes
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-8239
Inscription : « Voici comment on tatouait la peau, il y a longtemps, au moyen d'une aiguille et de fil enduit de suie. C'est ainsi que les Inuits se tatouaient. Avant l'arrivée du métal, je ne sais pas ce qu'ils utilisaient. Peut-être un petit os? »
No video available
Therese Maktar
Pond Inlet NU 1930–2013 Pond Inlet NU
Partie traditionnelle de bras de fer
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6880
« Ces deux hommes s'affrontent au bras de fer. »
Épreuve de force entre deux adversaires, le bras de fer inuit ressemble à celui des Européens, mais on y joue assis par terre avec les jambes enchevêtrées.
Solomonie Tigullaraq
Clyde River NU 1924–2000 Clyde River NU
Du nouveau dans nos vies
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7664
Plusieurs dessins témoignent d'un intérêt et d'une fierté envers les nouveautés dans la vie des gens. Inscription : « Pelle, pic, boîte pour le poêle, femme, homme jouant de l'accordéon. Ils sont dans la maison. Il y a un petit enfant à côté qui joue de l'orgue et une femme qui regarde le spectacle. Un policier entre dans la maison. »
Anna Ikkirat Paipuq
Clyde River NU 1906–1974 Clyde River NU
Drôle de scène
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7615
Inscription (partielle) : « Des hommes s'approchent de la petite femme, qui se baigne nue dans un petit étang. Son enfant tend les bras vers elle.
Aujourd'hui, les Inuits sont riches…
Mari et femme : la femme porte une cape et son mari se tient à côté d'une ombre… »
Josie Enuaraq
Clyde River NU 1942
Ça sent mauvais dans l'iglou
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-8055
Inscription : « Nous chassions le phoque près de la banquise et nous préparions à dormir dans notre iglou. Kalluk cuisinait. On utilisait une boîte de tabac pour l'essence, ça nous donnait une mauvaise odeur et nous n'avions presque plus de carburant. Notre poêle Coleman s'est éteint et l'iglou s'est refroidi. »
Peter Paneak
Clyde River NU 1934
Le jour où je me suis cogné la tête
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7590
Inscription : « Je suis allé à l'hôpital. Je n'ai jamais été à l'école, le seul métier occidental que je connais et que j'ai pratiqué, c'est la construction. Je vais dessiner ici, mais pas sur toute la page. Me voici, Peterloosie, E5-261, 30 ans, barbe et moustaches. Ça me ressemble, mais ma tête a changé à cause de sérieux maux de tête l'automne passé. »
Imaruituq Taqtu
Arctic Bay NU 1934
Comment nous avons fabriqué une tente en cuir de phoque
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6735
Inscription : « Voici la tente. C'est la même [qu'on voit ici]. On en fabriquait des semblables il y a longtemps. La partie blanche représente l'intérieur de la peau; le cuir de phoque était découpé en deux en séparant la fourrure de la peau, comme on peut le voir sur le dessin. »
Jemima Angelik Nutarak
Pond Inlet NU 1915
Baseball inuit
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6919
Inscription au verso : « Ces gens sont ravis de jouer au baseball… Voici un homme qui manie la batte. Après avoir frappé la balle, il court le plus vite possible. Les Inuits jouaient à différents sports. Il y a des buts, une batte en bois, une balle en tissu cousu remplie de sable. Parfois, la balle est en cuir. »
Mary Tassugat
Clyde River NU 1918–2016 Clyde River NU
Les styles de bottes que je fabrique
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7545
Inscription en haut : « Voici des kamiks [bottes]. Les femmes en portent en cuir décoloré, avec de la fourrure décolorée sur le bord et des semelles en cuir séché et étiré. »
au milieu :« Ces bottes sont aussi des kamiks, mais en toile imperméable. C'est le type de bottes portées par les femmes. »
en bas : « …Ce sont des bottes d'hommes. »
Mary Tassugat
Clyde River NU 1918–2016 Clyde River NU
Voici comment on fabriquait les vêtements d'hiver
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-8229
Inscription : « La femme porte un manteau en cuir de caribou appelé qulittaq. C'est le printemps, alors elle porte ces bottes. Ce type de vêtements en caribou n'est plus fabriqué aujourd'hui. De nos jours, les vêtements sont très bien confectionnés… Nous apprécions le choix actuel de vêtements, qui est plus grand qu'avant. On ne chasse plus beaucoup le caribou pour se vêtir… »
Mary Tassugat
Clyde River NU 1918–2016 Clyde River NU
Les différents types de maisons que nous avions
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7511
Inscription : « J'ai dessiné ceci sans m'inspirer d'une maison en particulier, juste comme je le voulais, parce qu'on nous a demandé de dessiner. Ceci est une maison de Blancs, de Qalunaaqs [en haut]. Et voici une tente inuit [au milieu] en cuir de phoque du Groenland, qui est utilisée le printemps et l'été. Et ici [en bas], un iglou d'hiver, qui gardait bien la chaleur lorsqu'il était bien construit. »
Martha Coronik Akoomalik
Pond Inlet NU 1912–2002 Pond Inlet NU
Comment gratter la peau de phoque
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6869
Inscription : « Voici comme on enlevait la peau. Mes vêtements sont en peau de caribou. Me voici en train de préparer une peau de bébé phoque. Je la nettoie et la gratte. Je la lave aussi, la gratte encore, la fais sécher sur des piquets. Quand elle est sèche, j'enlève l'excès de gras, je l'assouplis, je la lave à nouveau. On peut l'assouplir et la découper pour fabriquer des vêtements ou des bottes. ».
No video available
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Préparer le cuir de phoque
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6945
nscription : « 1) Ces peaux sèchent; 2) Elle enlève la peau des phoques; 3) Les harnais (de chiens) sont en train de sécher.
La femme enlève une peau pour se fabriquer une nouvelle tente. S'ils disent que ça doit ressembler à ça et que c'est parfait, ça veut dire que vous avez assez de peaux. S'il y en a six, ça devrait être assez pour une tente. J'avais l'habitude de dormir dans ce genre de tente et il faisait très chaud, à l'intérieur... »
Mary Tassugat
Clyde River NU 1918–2016 Clyde River NU
Les nombreux usages de la peau de phoque
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7534
Inscription : « …Voici un parka d'homme en cuir de caribou [qulittaq]. Leurs enfants en portaient aussi, d'une seule pièce. L'hiver, il faisait très froid. Ce [dessin] montre un des nombreux chiens qu'ils avaient.
C'est comme ça qu'on fabriquait nos tentes. Le printemps et l'été, la nuit, il faisait très chaud à l'intérieur de celles qui ne sont pas en toile [peau de phoque]. Parfois trop chaud… Aujourd'hui, les peaux, c'est seulement pour les vendre. »
Angootainook Katsak
Pond Inlet NU 1932
Fabriquer des abris avec des blocs de glace
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7163
Inscription en haut : « Cet [abri] a une partie en bois sur le dessus et à l'arrière. Le bois soutient les pierres qui sont empilées autour. Cette partie [en bas] est en terre. »
Inscription en bas : « Ils construisent un congélateur. Ces blocs de glace ont des trous pour qu'on puisse les déplacer. »
Inscription au verso : « …Quand ils auront fini de construire la caisse à glace, ils la rempliront de viande de caribou. Ils feront un festin après avoir fini de travailler... »
Lydia Atagootak
Pond Inlet NU 1913
Responsabilités des femmes, hier et aujourd'hui
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-8202
L'inscription au verso de ce dessin décrit les longues heures de travail quotidien accomplies par chaque membre de la famille, surtout le dur labeur des femmes pour nettoyer, préparer et coudre le cuir de caribou : « Jadis, les femmes travaillaient avec précision, avec l'aide de leur mari... Vous qui voyez mes dessins, je vous salue. Je vous souris tandis que vous lisez ceci. »
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Construire un iglou ensemble
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6953
Inscription : « Dans ce dessin, ils se déplacent, installent leur camp provisoire pour la nuit et construisent un iglou, en travaillant deux par deux. Ils dormiront là, ils sont à la chasse. C'est comme ça qu'ils faisaient. Ils ne se contentent pas d'aller chercher leur repas à la cabane, comme les Blancs. Ils n'ont pas d'autre choix que de chasser pour se nourrir. »
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Chasse au phoque
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6946
Inscription : « Il était une fois deux hommes qui venaient de remballer leurs affaires et s'apprêtaient à partir. Ils voulaient aller chasser le phoque sur la banquise, mais l'un d'eux a pointé dans une direction et a dit : "Il y a des phoques par là..." »
Suite au verso : « …Chasser le phoque sur la banquise est tellement agréable. C'est ce que faisaient nos ancêtres, et nous faisons comme eux. Nos pères faisaient la même chose. Nous partions avec eux et apprenions d'eux comment chasser... »
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Chasser l'ours polaire avec des chiens
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6954
Inscription au verso : « Les aînés faisaient comme ça, il y a très longtemps. Ils chassaient l'ours polaire à la lance, parfois au couteau... Les chiens occupaient l'ours pour qu'il n'attaque personne. On lui portait un coup de lance et il finissait par mourir. Parfois, on le tuait à coups de couteau, en l'attirant pour qu'il s'approche et qu'il attaque. De nos jours, on n'entend plus parler que quelqu'un a tué un ours polaire au couteau. »
Mary Tassugat
Clyde River NU 1918–2016 Clyde River NU
Étirer les peaux pour les utiliser
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7533
Inscription : « C'est comme ça qu'on sèche les peaux le printemps. Mes enfants et leurs enfants feront de même… ou peut-être pas. Ceci est une peau d'ours polaire qu'on a étirée. Je l'ai accrochée le 18 mai et l'ai enlevée un an plus tard, le 20 mai. Cette peau d'ours polaire est suspendue dehors, face au soleil, pour pouvoir sécher. Ceci [ci-dessous] est une peau de phoque en train de sécher. »
Therese Maktar
Pond Inlet NU 1930–2013 Pond Inlet NU
Fabriquer de la corde en cuir de phoque
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6873
L'artiste explique quelles parties de la peau épaisse du phoque servent à fabriquer de la corde et quelles autres servent à faire des semelles de bottes. Inscription : « Les hommes fabriquaient la corde, les harnais, les traîneaux, le devant des bottes et les petites bottes pour chien en cuir de phoque barbu. Le devant du phoque barbu, du haut du nez jusqu'au dos, servait à fabriquer la partie latérale des bottes; les flancs du phoque étaient utilisés pour les harnais. »
No video available
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Attraper des bébés phoques
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6847
Inscription (partielle) : « Cet homme essaie d'attraper un phoque. Il voit une cavité où se cache le phoque. Il bondit dans la cavité pendant que la mère est sous l'eau. Il harponne le bébé phoque avant qu'il ne puisse plonger... et il attrape aussi la mère en l'attirant dans la cavité... »
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Pêcher au bord de la banquise
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6949
L'artiste dépeint la pêche du printemps au bord de la banquise au moyen de turluttes et de harpons. L'inscription témoigne du plaisir de pêcher : « C'est comme ça qu'on pêchait autrefois. C'était emballant d'attraper du poisson... C'est comme ça qu'on fait encore aujourd'hui, comme on le voit le printemps sur la côte... Le poisson était en bonne santé et délicieux. »
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Bonne chasse au narval!
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-8216
Inscription au verso : « C'est l'été et il y a une fissure dans la banquise. Ils vont chasser le narval au harpon. Cet endroit, qui s'appelle Tununiq, est situé non loin de Pond Inlet. Je me rappelle qu'ils chassaient la baleine avec des harpons, des crochets, des flotteurs, et rien d'autre. J'en ai attrapé une, moi aussi, dans une fissure. C'était vraiment bien... »
No video available
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Du blanc de baleine comme carburant
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6952
L'artiste, Nutarak, se rappelle la fois où il a manqué d'huile de phoque pendant un voyage de chasse, le laissant sans rien pour cuisiner ou se chauffer. Au verso du dessin, l'artiste décrit comment il a utilisé d'autres ressources disponibles pour survivre. « Je cuisine sur le feu, car je n'ai plus d'huile… Alors, j'ai fait voler une caisse de bois en éclats avec une hache. Jour et nuit, j'ai avancé, en tâchant de rentrer chez moi... C'est ce qui m'est arrivé. Je m'en souviens comme si c'était hier. »
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Escalader la falaise pour ramasser des œufs dans une théière
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7690
Inscription au verso : « Voici des guillemots. Les Inuits escaladaient les falaises pour les attraper, eux et leurs œufs, car ils étaient savoureux, et la viande aussi. Les guillemots sont sur la falaise. On aime leur goût, mais ils sont dangereux... »
Jacob Peterloosie
Pond Inlet NU 1930
Attelages de chiens et hommes portant de la viande
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6721
Ce dessin montre comment l'artiste s'est perdu en cherchant une cache à nourriture. Inscription : « Au retour, je savais où étaient mes traces et je retrouvais mieux mon chemin. J'ai campé une fois ou deux, car j'étais dans la toundra où personne n'avait jamais mis les pieds. Je ne voulais pas mourir de faim : je voulais absolument retrouver la cache que j'avais enfouie l'été pendant la chasse au caribou en bateau. »
Jacob Peterloosie
Pond Inlet NU 1930
Fabriquer des abris avec des pierres
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6722
Inscription (révisée) : « L'été, nous chassions le caribou. Nous en avons attrapé plusieurs en voyageant sur la mer. Nous avons campé deux fois pour rejoindre leur territoire. Quand nous voyagions par bateau, nous n'avions pas de tente, alors nous avons bâti un abri de grosses pierres. Nous faisions des feux parce que nous n'avions pas notre poêle Coleman. »
No video available
Cornelius (Kooneeloosee) Nutarak
Clyde River NU 1924–2007 Pond Inlet NU
Chasser le caribou à l'arc
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6947
Inscription (révisée et condensée) : « Autrefois, ils n'avaient pas de fusils, alors ils utilisaient un arc et des flèches. Ici, on voit un homme en attraper un avec son arc. C'est comme ça qu'on attrapait le caribou, seulement avec un arc et des flèches... De nos jours, on ne fait plus comme ça. »
Jacob Peterloosie
Pond Inlet NU 1930
Tourmenter un ours polaire
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6725
Inscription (condensée) : « Ce dessin raconte une histoire vraie… Nous avons vu un ours polaire. Nous étions en haut d'une colline et l'ours était dans l'eau, alors nous lui avons lancé des pierres. Il a commencé à escalader la colline, et nous avons fui. J'étais paniqué et je courais vite, je pensais qu'il y avait des munitions dans mon arme, mais je me suis souvenu l'avoir vidée plus tôt. Je me suis arrêté et je l'ai visé, mais il était trop proche. L'ours polaire m'a poussé et je suis tombé sur le dos. Soudain, quelqu'un a tiré sur l'ours et il est tombé dans l'eau, mort. »
Samuel Angnetsiak
Pond Inlet NU 1942
Épreuve de force entre ours polaire et caribou
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6881
Inscription (condensée) : « Il y a une légende à propos de deux rivaux, un ours polaire et un caribou. Le caribou dit avoir peur de se casser les pattes. Des pattes très maigres, d'après l'ours. C'est l'ours qui a perdu, mais il a brisé les pattes du caribou… L'ours et le caribou sont devenus violents, mais ils se sont transformés en êtres humains. Ces histoires ne me dérangeaient pas, enfant. Je sais que j'ai des bras très maigres, et ça ne me dérange pas. »
Lazaroosie Kyak
Button Point NU 1919–1976 Pond Inlet NU
Dialogue entre un carcajou et un loup
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6853
Bulle du carcajou (à gauche) : « Loup, loup, tu penses que tu cours vite. Tu n'arrives pas à attraper un lièvre quand il grimpe une colline à la course. »
Bulle du loup : « Carcajou, carcajou, tu penses que tu es fort. Tu n'es pas capable de creuser une cache de nourriture. » Le loup a répondu imprudemment au carcajou. Les loups ont peur des carcajous.
Samuel Angnetsiak
Pond Inlet NU 1942
Comment les outils diffèrent de nos jours
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6859
Inscription : « Les gens voyageaient sur un avataq (flotteur de chasse) sur de petites distances. Ils chassaient comme ça quand leur kayak avait trop de trous. Les coutures du kayak laissaient passer l'eau et finissaient par se défaire. C'est ce qui arrivait quand il y avait un trou ou deux. C'est un fait. »
Joshua Koomangapik
Pond Inlet NU 1905–1981 Pond Inlet NU
Résolution de conflits avant la GRC
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6703
Inscription, recto et verso : « C'est la femme de l'homme et elle va être poignardée. Le petit frère tient le couteau. C'est l'histoire de Qayaqjuaq. À Pond Inlet, sur l'île Bylot, il se fâchait facilement. »
Martha Coronik Akoomalik
Pond Inlet NU 1912–2002 Pond Inlet NU
Notre mode de vie a changé
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-8204
Inscription : « Ces gens ont un iglou parce que ce sont de vrais Inuits. Leur couteau a un manche en os, et la femme a un ulu qui n'est pas en métal. Le couteau du mari n'est pas en métal, mais en uluksayaq (pierre)… Ils étaient très pauvres, de vrais Inuits d'autrefois… C'est comme ça qu'ils vivaient. De nos jours, les choses se font autrement. Notre mode de vie a changé. »
Enooya Enook
Pond Inlet NU 1927
Enterrer les morts
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6907
Inscription au verso : « C'est comme ça qu'on enterrait les morts. On plaçait leurs objets personnels à côté de leur corps. On enterrait les morts sous une fine couche de roches. J'essaie de dessiner ça comme on me l'a raconté. C'est ainsi qu'on faisait il y a très longtemps. De nos jours, on ne fait plus comme ça. »
Zebedee Enoogoo
Arctic Bay NU 1931
Des Tunits transportant un morse
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6558
Inscription au verso : « J'ai vu un groupe de Tunits (peuple du Dorset). Leurs maisons se fondaient dans le paysage, car elles étaient très vieilles. On voit les traces de pas des Tunits quand la neige commence à fondre. Ah, bon sang qu'ils étaient très forts, à ce qu'on m'a dit! Ils transportaient des morses sur la terre, là où la neige avait fondu. C'est très difficile de traîner un morse. »
Solomonie Tigullaraq
Clyde River NU 1924–2000 Clyde River NU
Tomber endormi en chassant
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7655
Inscription : « Il est longtemps resté éveillé, pendant des nuits. Il s'est endormi sur le ventre. Il était allé chasser le phoque. Parfois, les Inuits restent éveillés très longtemps quand ils chassent, au printemps... Ici, il s'est endormi sur le sol, et non dans la tente. Il était tellement épuisé. »
No video available
Ipeelee Shappa
Arctic Bay NU 1908–1981 Arctic Bay NU
Chasser à partir d'un umiaq
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6511
Voici l'un des rares dessins sans texte, représentant sans doute un souvenir vif de l'artiste, déjà âgé lorsqu'il a fait ce dessin en 1964. Par la ligne des eaux en vagues et le bateau qui tangue, l'artiste, Ipeelee Shappa, communique le caractère tragique, excitant et périlleux de la chasse avec un harpon détachable à partir d'une embarcation, comme les hommes le faisaient avant l'introduction du fusil au 20e siècle.
Josie Enuaraq
Clyde River NU 1942
C. D. Howe dans les années 1950
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-8059
Inscription : « Voici C. D. Howe (Mattaaqvik) en 1955. J'ai pris ce bateau vers le sud, pour me rendre à l'hôpital. J'étais parti pendant une éternité, il me semble. Puis, en 1957, je suis rentré avec le même bateau, mais on m'a laissé à Resolute Bay, puis j'ai pris l'avion jusqu'à Clyde River. J'y suis resté pendant deux printemps, puis, quand des gens de Nattisujuk y sont passés, ils m'ont enfin emmené jusque chez mes parents. »
Toongalook
Arctic Bay NU 1912–1967 Arctic Bay NU
Ce que j'ai vu il y a longtemps
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6848
Les changements apportés par la modernité, jumelés aux différences d'âge et de génération, ont incité bien des gens à consigner leurs souvenirs de l'ancien temps, une époque où il y avait plus d'abondance, pensait-on. Au verso de ce dessin, l'artiste a écrit : « J'ai vu ça il y a longtemps, quand les gens avaient accès à des terres offrant beaucoup de poissons. »
No video available
Rebecca Koonoo
Pond Inlet NU 1892–Unknown Pond Inlet NU
L'humain et le géant
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6887
Inscription (recto) : « Ce chien [en haut, au centre] se transforme en être humain. Et ça [en haut, à droite], c'est un mort. Le géant [en bas, à gauche] est endormi. Il y a un homme assis dans la toundra. Il a été adopté par le géant. » Au verso : « Sa femme et ses deux enfants [en haut, à gauche] sont morts de faim. Un étranger a demandé comme on allait traverser la rivière. "Je vais boire l'eau dans la partie peu profonde et sauter par-dessus la rivière". »
No video available
Zebedee Enoogoo
Arctic Bay NU 1931
Prétendre être fort devant les « autres »
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-8231
Inscription : « Jadis, les Inuits avaient peur à la vue d'esprits, ou Ijirait. Ils gonflaient alors des flotteurs en peau de phoque et les lançaient en l'air. Quand les esprits voyaient ces flotteurs en l'air, ils en avaient peur et s'enfuyaient. Ils pensaient que les Inuits étaient très forts, car ils lançaient de gros rochers dans les airs. »
Nuqingaq Paniloo
Clyde River NU 1943
Nous utilisions des chiens pour attraper les ours
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-7999
Inscription : « Cette scène montre l'attaque d'un ours polaire. Les chiens deviennent fous devant l'ours polaire… Ils l'attaquent en meute, c'est comme ça qu'ils le tuent … J'ai seulement dessiné ce que j'avais à l'esprit. Ce n'est pas fantastique, je ne suis pas très bon artiste. »
Atoat Shappa
Arctic Bay NU 1894–1976 Arctic Bay NU
Histoire de la femme du lac
1964
Graphite sur papier
Musée canadien de l'histoire
IV-C-6508
Inscription (au verso) : « Je m'appelle Atoat. Quand j'étais petite, nous vivions dans une tente, de l'autre côté d'Igloolik, sur le chemin pour traverser la mer. Ma mère et mon père tiraient le traîneau, car nous n'avions que trois chiens… Soudain, j'ai entendu une voix. Une personne, au loin, nous a vus et s'est mise à crier. Mon père a dit : "Elle mange, c'est terrifiant!" Quand nous sommes arrivés à la hauteur de cette personne, elle mangeait de la chair humaine, et il y avait des crânes humains éparpillés çà et là. Elle ne pouvait pas marcher. Elle se trouvait au beau milieu du lac. C'est l'histoire que je veux raconter. »
© 2017 Agnes Etherington Art Centre